mercredi 12 avril 2017

La Tchétchénie aménage ses premiers « camps de concentration pour homosexuels » calqués sur le modèle nazi



Voila un article qui fait peur et qui me fait glacer le sang quand je vois de tel choses comme cela ça m’attriste mucho voici l'article  ce dessous.

Plus d'une centaine de personnes, « homosexuelles ou soupçonnées d'appartenir à la communauté », entre 15 et 50 ans, y compris des personnalités de la télévision locale et membres des instances religieuses, auraient été arrêtées lors de « purges préventives », puis déportées par les autorités tchétchènes vers d'anciennes prisons militaires secrètes, notamment dans la ville d’Argoun, non loin de Grozny, pour y être torturées ou battues à mort, selon le quotidien indépendant russe Novaïa Gazeta, relayé par le Courrier international.
Une vaste opération de répression et d'intimidation motivée par les démarches de militants LGBT au début du mois de mars pour l'organisation de Prides dans la région, à prédominance musulmane, explique la journaliste, spécialiste des Républiques du Caucase du Nord, qui a enquêté et recueilli les témoignages d'anonymes, ex-détenus, évadés ou rançonnés, confirmant les « sévices », pour en outre leur extorquer d'autres noms.

 

Un représentant de la présidence tchétchène, Alvi Karimov, a réfuté les accusations : « il n'y a pas d'homosexuels en Tchétchénie, alors comment réprimer des gens qui n'existent pas ? Et si des cas se manifestaient, la police n'aurait pas non plus à s'en inquiéter. Leurs proches s’arrangeraient pour les envoyer dans ces endroits d'où l'on ne revient jamais », a-t-il indiqué à l’agence de presse Interfax.
Ekaterina L. Sokiryanska, médiatrice au sein de l’International Crisis Group, a toutefois confirmé ce 1er avril « de nombreux signaux provenant de trop nombreuses sources pour ne pas être vrais ».
Interpellé par plusieurs organisations, un porte-parole du Kremlin, regrettant ses lacunes « en relation non-traditionnelle », a conseillé aux victimes de porter plainte. La médiatrice russe pour les droits de l’homme, Kheda Saratova, s'est d'ailleurs étonnée qu'il n'y en ait aucune.
Mais « personne n'ose parler aux observateurs étrangers ni même anonymement aux journalistes par crainte des représailles, alors une plainte officielle contre des responsables locaux de la sécurité, ce serait inévitablement se condamner », surtout dans le climat actuel de tension, a souligné dans un communiqué Tanya Lokshina, de Human Rights Watch à Moscou, exhortant, comme Amnesty international, à une « action urgente », indépendamment de toute plainte.
S'indignant de la déclaration du gouvernement régional qui suggère « une tolérance » pour les meurtriers d'homosexuels, la ministre britannique des Affaires étrangères a également réclamé des traductions devant la justice pour violations des droits de l'Homme, rappelant la Russie à « ses obligations internationales » : « La situation des LGBT s'est considérablement détériorée dans la Fédération et nous attendons du gouvernement russe qu'il s'acquitte de ses responsabilités. »
Appel soutenu par le département d’Etat américain, qui s'est déclaré « profondément dérangé » par ces allégations.
Le réseau LGBT de Russie a mis en place une ligne d'urgence pour aider les rescapés et habitants menacés à fuir ou trouver un refuge, en prévision des « crimes d'honneur », avec avertissement : « certaines propositions sur Internet pouvant être utilisées par les auteurs des crimes pour traquer davantage de personnes ».
Amnesty International a lancé une pétition en ligne.
Valentine Monceau

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